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Selon la troisième édition de l’Observatoire Alimentation et familles, manger équilibré, cuisiner maison et partager en famille comptent parmi les priorités des Français depuis la crise sanitaire. 

La Fondation Nestlé France, en partenariat avec Ipsos, fait le point sur les comportements alimentaires des Français deux ans après la crise du COVID-19, dans la troisième édition de l’Observatoire Alimentation & Familles.  

Une prise de conscience qui perdure 

L’enquête réalisée auprès de 1000 adultes représentatifs de la population française et 200 adolescents rapporte un modèle alimentaire renforcé par la crise sanitaire avec la prise de conscience de l’importance de cuisiner soi-même, de manger équilibré, et de partager en famille. La santé prend la première place parmi les préoccupations associées à l’alimentation chez les Français et la famille le lieu d’échanges sur l’alimentation. Ainsi, 77 % des parents déclarent discuter souvent de l’alimentation avec leurs enfants, 76 % des adolescents déclarent discuter souvent de l’alimentation avec leurs parents. Les sujets de conversation portent notamment sur le gaspillage alimentaire (53 % des parents en parlent avec leurs enfants, 59 % des adolescents en parlent avec leurs parents), le fait de manger équilibré (44 % parents, 48 % adolescents), les recettes, la cuisine, le fait maison (41 % parents, 56 % ados) et le fait de manger sain (39 % parents, 50 % adolescents). 

« Manger sain » en tête des préoccupations 

« Bien manger » pour les Français c’est avant tout « Manger sain » (29 %) devant « Manger bon » (23 %). Le prix arrive en troisième position (14 %) devant le fait de « manger responsable » (12 %), « Manger ensemble » (12 %) et « Manger éthique » (9 %). La préoccupation liée à la santé est particulièrement marquée chez les 35—49 ans (30 %) et davantage encore chez les 50—65 ans (35 %). 
Manger sain, équilibré, c’est d’abord favoriser les légumes (52 %), la cuisine faite maison (50 %) et les produits de saison (50 % ; 65 % pour les 50—65 ans), avant de se soucier du bon équilibre entre lipides glucides et protéines (44 %), de réduire le sucre (42 %) ou la consommation de produits ultra-transformés ou tout préparés (38 %). En dehors du petit-déjeuner qui connaît une désaffection grandissante (11 % des Français n’en prennent jamais contre 7 % avant la COVID), le rythme des repas revient à son état pré-confinements. Seuls 3 % des Français ne prennent pas de déjeuner et 1 % ne dîne jamais. 

Le plaisir reste un critère important 

Si l’alimentation « plaisir » semble faire de la place à une alimentation plus soucieuse de l’enjeu de santé (il préoccupe 50 % des Français contre 58 % en 2019), il reste tout de même un élément important : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser de temps en temps des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble. 
En pratique, 38  %  des  Français  se  font  plaisir  sur  les desserts, les apéros, le goûter, 36 % font eux-mêmes des gâteaux ou des desserts (39 % des femmes), 34 % aiment cuisiner de nouveaux ingrédients, essayer de nouvelles recettes (un nombre qui s’élève à 45 % chez les 18—34 ans). 

L’inflation menace ce nouveau modèle 

Ce modèle qui semblait plus vertueux est désormais menacé par l’inflation.  Plus de la moitié des Français (55  %)  se plaignent que manger sain coûte trop cher (59 % des 35—49 ans). Le budget alimentaire moyen des Français est de 360 € /mois (292 € dans les foyers modestes contre 435 €  dans les foyers aisés). Près de la moitié (49 %) constate d’ailleurs que le prix des courses a beaucoup augmenté et 24 % envisagent de moins dépenser dans les six prochains mois. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat, l’inflation sont aujourd’hui une préoccupation pour 54 % des Français (un chiffre qui s’élève à 60 % chez les 35—49 ans et dans les foyers à revenus moyens). Des compromis sur l’alimentation sont envisagés comme d’acheter plus en promotion (81 %), acheter moins de produits superflus (75 %), cuisiner davantage les restes (72 %), diminuer les sorties au restaurant, les fast-food (72 %) et privilégier les marques de distributeurs (68 %). 
 
Nutrition, sécurité sanitaire et Covid-19 : l’OMS vous répond 
https://www.nutripro.nestle.fr/article/nutrition-securite-sanitaire-covid-19 
 
Source : Observatoire alimentation et familles — Édition 3 Ipsos/Nestlé. 

C. Costa « © Société Française de Nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés » 

Date de publication : 22/05/2023

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