L’Institut National du Cancer (INCa) a édité un guide de conseils alimentaires et de mode de vie à destination de ceux qui souhaitent réduire leurs risques de cancer. Les idées reçues y sont aussi déconstruites.
L’Institut National du Cancer (INCa) a édité un guide de 40 pages de conseils de prévention, d’astuces et de bons plans à destination des personnes qui souhaitent réduire leurs risques de cancer.
Il existe de nombreux facteurs de risques d’apparition des cancers. Ils peuvent être internes, liés, par exemple, à l’âge ou à l’histoire familiale, ou externes, liés à nos comportements ou à notre environnement. On estime qu’un cancer sur quatre pourrait être prévenu en évitant ou en limitant l’impact des facteurs de risques externes dans nos vies. Parmi ces facteurs de risque figurent en tête le tabac (responsable d’environ 19,8 % des cancers), l’alcool (8 %), une alimentation déséquilibrée (5,4 %), le surpoids (5,4 %), l’exposition au soleil et aux UV (3 %), le manque d’activité physique (0,9 %), et les facteurs environnementaux comme la pollution (0,4 %), les traitements hormonaux (0,6 %), les radiations ionisantes (1,8 %), les expositions professionnelles (3,6 %) et certaines infections (4 %).
Le guide élaboré par l’INCa propose quelques conseils alimentaires pour réduire son risque de cancer comme : privilégier les fruits, légumes, consommer des légumes secs au moins deux fois par semaine, favoriser le fait maison, consommer les produits de saison, manger de tout mais en quantités raisonnables, limiter les aliments déséquilibrés, la viande rouge (moins de 500 g/semaine) et les charcuteries (moins de 150 g/semaine).
Il s’attache aussi à répondre à de nombreuses croyances populaires. Il précise qu’il n’existe pas de preuves scientifiques solides que manger bio réduise le risque de cancer, avant d’ajouter que ces aliments sont plus riches en micronutriments (antioxydants, polyphénols…) et limitent l’exposition aux pesticides. De même, il n’existe pas d’aliments « anti-cancers ». Curcuma, cassis, brocoli, myrtille ou grenade n’ont pas démontré de propriétés particulières en ce sens. Le soja est quant à lui à consommer avec modération car la protection contre le cancer du sein observée chez les femmes asiatiques n’a pas été confirmée chez les occidentales. De même, le jeûne et les régimes restrictifs ne protègent pas et ne guérissent pas non plus du cancer.
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Les conseils d’activité physique visent essentiellement à maintenir un poids de forme pour prévenir le risque de développer des maladies chroniques. Les bienfaits de l’activité physique sont associés à des mécanismes hormonaux et à une amélioration de l’immunité et du transit intestinal. Ses effets bénéfiques sont nombreux : sensation de bien-être, meilleur sommeil, réduction des risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, d’insuffisance respiratoire, d’hypertension artérielle, de cancers (côlon, sein, endomètre) ou de surpoids.
Là encore, la variété est de mise : endurance, renforcement musculaire, assouplissement, équilibre. Le guide fournit de nombreux conseils pratiques à ceux qui veulent se lancer.
À conseiller à vos patients.
Agir pour sa santé contre les risques de cancer : l’Institut national du cancer propose 40 pages de conseils de prévention pour prendre soin de soi. INCa 10 septembre 2021. https://www.e-cancer.fr
C. Costa
Par Bernard Guy-Grand « © Société Française de Nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ».
Date de publication : 31/01/2022
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