Panier alimentaire : les fruits et légumes

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L’analyse des prix entre le début et la fin d’année 2021 par Familles Rurales révèle une inflation plus élevée pour les fruits et légumes et estime le montant d’un panier alimentaire conforme au PNNS.

Familles Rurales, 3e association de défense des consommateurs a publié son 15e Observatoire des prix de grande consommation. Résultat, une inflation contenue en 2021 sauf pour les fruits et légumes.
L’enquête a été réalisée en février, avril, juin et octobre 2021 dans 148 magasins sur 37 départements. Hypermarchés, supermarchés, hard discount et magasins bio ont été visités. Les prix de 97 produits de consommation courante (12 groupes d’aliments) de marque nationale, premiers prix et bio ont été relevés.

Un panier mensuel PNNS à 450€ minimum

Les résultats rapportent une inflation contenue à 2 % en 2021 sur les produits alimentaires (INSEE) sauf pour les fruits et légumes dont les prix ont bondi de +9 % en 2 ans. On peut s’en inquiéter quand on sait combien le prix est une barrière majeure pour accéder à une alimentation correcte.
S’alimenter conformément aux préconisations du PNNS (Plan National Nutrition Santé) coûte entre 450€ et 1148€ pour une famille de 4 personnes (2 adultes — 1 ado — 1 enfant) et par mois.
Pour un même panier de produits (une centaine de produits), la famille qui privilégie les premiers prix devra consacrer un budget de 696€ par mois pour se nourrir conformément au PNNS, en respectant le cycle des saisons pour les fruits et les légumes. Celle qui est adepte des marques nationales dépensera 10 % de plus avec un prix du panier qui grimpera à 765€. La famille adepte du bio devra payer la note la plus élevée avec un panier à 1148€. Soit 65 % de plus que pour la famille premiers prix et 50 % de plus par rapport à celle adepte des marques. La note tombe à 450€ quand on varie moins les produits tout en respectant le PNNS et le cycle des saisons.

Réduire le coût en hard-discount

C’est dans les hard-discounters que le panier varié est le moins cher : 9 % de moins qu’en hyper et 12 % de moins qu’en supermarché. De façon globale, il est préférable de faire ses courses dans les hard-discounters lorsqu’on est à la recherche des prix les plus bas. L’économie la plus importante porte sur la catégorie des fruits et des légumes qui sont 13 % moins chers qu’en hypermarchés et 21 % moins chers qu’en supermarchés. En revanche, les prix des viandes poissons œufs sont assez peu différents, de même pour les matières grasses, les légumes secs et les produits laitiers.

L’Outre-mer pénalisée

En Outre-mer, le prix du panier varié coûte 1068€ au lieu de 726€ en Métropole soit près de 50 % plus cher sachant que le taux de pauvreté est deux à trois fois plus élevé que dans l’hexagone. Les plus grandes différences de prix concernent les pâtes, riz, céréales qui coûtent le double de prix qu’en Métropole (+100 %), le lait demi-écrémé UHT (+44 %), les œufs moyens de plein air (+43 %) et les fruits et légumes (+35 %).

Un chèque dédié aux fruits et légumes

Fort de ces résultats, Famille Rurale suggère au gouvernement de prendre des mesures. D’autant que l’INSEE fait des prévisions préoccupantes pour 2022 et dont on pressent l’ampleur avec la flambée des coûts des matières premières dès janvier 2022 sur les produits comme la farine, les pâtes, le pain et les céréales. Elle propose donc de fournir un chèque « fruits et légumes » d’un montant mensuel de 150€ aux familles aux budgets les plus modestes pour ne pas les détourner de ces aliments « bons pour la santé ». Elle estime également nécessaire de permettre aux concitoyens résidant en Outre-mer d’accéder à un panier d’aliments bons pour la santé à des tarifs équivalents à ceux pratiqués en métropole.