Un programme d’éducation nutritionnelle et physique qui inclut à la fois les parents et les enfants serait un moyen efficace d’améliorer le comportement alimentaire et réduire l’adiposité.
Comment inciter au mieux les enfants à mieux manger et à faire de l’exercice ? Peut-être en incluant dans un programme d’éducation nutritionnelle et physique à la fois les parents et les enfants ? C’est ce qu’a voulu montrer une étude américaine menée en Caroline du Nord auprès de 358 enfants âgés de 7 à 10 ans et d’au moins un de leurs parents, pendant 18 mois. Ce groupe était comparé à un groupe contrôle qui ne participait pas au programme. Les paramètres évalués comprenaient l’évolution de l’IMC, de l’adiposité et du comportement hygiéno-diététique à la fois des parents et des enfants.
Le programme proposé était en plusieurs étapes. Durant les 12 premières semaines, les parents et les enfants suivaient ensemble un cours d’une heure hebdomadaire sur la nutrition et l’éducation physique, suivi de 45 minutes d’exercice. A chaque cours, un but à atteindre était défini (au niveau de l’alimentation ou de l’exercice physique) par les parents et les enfants pour la semaine suivante. Les 9 mois suivants, les cours et les exercices devenaient mensuels. Le suivi des parents et des enfants a continué pendant 6 mois après la fin des cours.
Après les 18 mois de suivi, il n’a pas été retrouvé de modification significative de l’IMC chez les enfants du groupe « Programme » vs les enfants du groupe contrôle, mais l’adiposité et les connaissances nutritionnelles ont été significativement améliorées. Chez les enfants qui avaient suivi le programme, l’amélioration la plus importante a été trouvée dans la consommation d’un verre de soda au maximum dans la journée (71% vs 58% dans le groupe contrôle, p=0,052). Il y a eu d’autres améliorations (non significatives) sur la consommation de pâtisseries (41% vs 46%) ou d’aliments frits (38% vs 49%) par exemple.
Du côté des parents, les bénéfices ont été plus nets : diminution significative de l’IMC, de l’adiposité, amélioration significative des connaissances en nutrition et en éducation physique, consommation moins importante de boissons sucrées.
Les progrès ont été manifestes après la phase 1 (12 premières semaines), mais les bénéfices ont décru lors de la phase 2, lorsque les interventions devenaient mensuelles.
Ce qu’il faut retenir
L’inclusion des enfants et de leurs parents dans le même programme d’intervention permettrait de lutter contre la prise de masse graisseuse et d’améliorer en partie les comportements alimentaires à la fois des parents et de leurs enfants. Il semblerait qu’un rythme de session hebdomadaire soit plus efficace que lorsqu’il est mensuel.
Berry DC et al. The family partners for health study: a cluster randomized controlled trial for child and parent weight management. Nutr Diabetes. 2014 Jan 13;4:e101.
Date de publication: 16/04/2014