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Selon l’étude Mont'Panier, la qualité nutritionnelle et l’impact environnemental des achats ne vont pas toujours de pair. 
 
Caroline Méjean a présenté le résultat d’une collaboration entre des chercheurs en nutrition publique et des géographes. Il s’agissait d’étudier les relations entre les lieux d’approvisionnement alimentaire fréquentés et la durabilité des pratiques d’approvisionnement selon les caractéristiques sociodémographiques des acheteurs. Pour cela, l’étude Mont’Panier a été réalisée à Montpellier auprès de 413 ménages.  
 
Cinq profils de pratiques d’approvisionnement ont été identifiés selon les lieux d’achats fréquentés : (1) un profil en supermarchés qui rassemble la moitié des participants (76,9 % des achats en supermarchés) ; (2) un profil diversifié (18 % des participants) avec des achats en magasins bio (30,9 %), au marché (20,6 %) et auprès de producteurs (11 %) ; (3) un profil Hard discount rassemblant 12 % des participants (60,8 % de leurs achats) ; (4) un profil Épicerie  drive (12 % des participants) avec des achats en épicerie (37 %) et en drive (23,5 %) ; et (5) un profil spécialisé (9 % des participants) avec une grande partie de leurs achats en primeur (12,3 %) et en commerces spécialisés (16,4 %). 
 
La qualité nutritionnelle des paniers d’achats des ménages ainsi que l’impact environnemental des approvisionnements étaient associés à des revenus plus élevés des ménages et à un âge plus élevé. L’impact carbone des trajets liés aux courses était plus élevé chez les retraités (courses plus fréquentes et en voiture) et lorsque les sujets résidaient hors du centre-ville. La qualité nutritionnelle des approvisionnements était inversement associée aux courses en supermarché contrairement aux courses faites en magasin bio/marché/producteurs. Enfin, l’impact environnemental des approvisionnements était plus élevé chez ceux qui faisaient leurs courses en magasin spécialisé tandis qu’il était plus faible chez ceux qui allaient en épicerie ou en drive. L’impact carbone de leurs trajets était aussi plus faible. 
 
Caroline Méjean conclut que les dimensions de la durabilité des approvisionnements alimentaires ne sont pas systématiquement associées aux mêmes caractéristiques des ménages ou aux mêmes pratiques d’approvisionnement. L’approvisionnement diversifié (commerces bio, marché, producteurs) est associé aux approvisionnements les plus sains, mais les achats en commerces spécialisés (boucheries, poissonneries, crèmeries) sont ceux ayant l’impact environnemental le plus élevé (lié aux produits animaux) tandis que les achats en épicerie et drive sont ceux dont l’impact carbone des trajets est le plus faible. 
 
Source : Caroline Méjean - Journées francophones de Nutrition 16-18 novembre 2022, Toulouse. https://www.lesjfn.fr 

C. Costa
© Société Française de Nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Date de publication : 16/03/2023

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