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Le risque d’hypertension artérielle (HTA) augmente avec l’âge mais de façon différente selon le sexe. En effet, après la ménopause, la carence estrogénique qui intervient est l’un des nombreux facteurs pouvant expliquer cette augmentation de la tension.

Basé sur les recommandations de la Société française d’hypertension artérielle, voici différents conseils à observer avec vos patients.

Conseils nutritionnels pratiques 

Ajuster son alimentation pour réduire les risques d’hypertension artérielle peut s’avérer une stratégie efficace.  

Limiter les aliments riches en sel

Il est conseillé aux femmes ménopausées,   de surveiller étroitement leur consommation de sel. La première étape consisterait à limiter les aliments qui sont de grands vecteurs de sel comme le pain, la charcuterie, les sauces, les plats préparés, et le fromage. La SFHTA, à travers son étude, souligne que ces catégories alimentaires représentent une source importante d'apport en sel.

Privilégier les alternatives aux saveurs salées

Pour assaisonner vos plats, rendez-vous en cuisine avec des herbes et des épices plutôt que du sel. Ceci permet de rehausser le goût sans augmenter la pression artérielle. Surprenez vos papilles en goûtant vos plats avant de les saler et habituez-vous à diminuer progressivement la quantité de sel.

Contrôle du poids et activité physique

Outre la modification du régime alimentaire, des mesures telles que la pratique régulière d'exercice physique, la gestion du poids, l'arrêt du tabac et la réduction de la consommation d'alcool peuvent contribuer de manière significative à abaisser la pression artérielle et à prévenir les complications cardiaques associées à l'HTA.

Objectifs de consommation de sel

Selon le Programme National Nutrition Santé (PNNS), les objectifs de consommation de sel pour 2015 étaient de 8 g/j pour les hommes et 6,5 g/j pour les femmes. Cependant, la consommation moyenne en France reste largement supérieure. Les hommes consomment en moyenne en 9,7 et 10,7 g de sel par jour et entre 7,7 et 8,7 g pour les femmes1.   

Ces chiffres doivent induire une prise de conscience et des actions adaptées pour réduire l'apport en sel non seulement chez les patients hypertendus mais dans toute la population.

Exemples de menus adaptés à la diminution de l'apport sodé

Pour apporter un éclairage pratique à la théorie, penchons-nous sur deux exemples de menus avec des teneurs en sel ajustées. Un menu salé standard et un menu à faible teneur en sel, où aucun sel n'est ajouté pendant la cuisson ni à table. À travers ces exemples, il est possible de voir une différence substantielle de la teneur en sel, contribuant à une réduction conséquente de la pression artérielle. Par exemple, remplacer les tomates séchées par des tomates fraîches dans une tarte fine ou opter pour du jambon de Paris à teneur réduite en sel, sont des ajustements simples qui peuvent influer positivement sur la santé cardiaque.

Équivalences en cuisine et connaissance du sel

Il est également important pour les praticiens de santé d'informer leurs patients sur les équivalences en cuisine et la teneur en sel des produits courants. Sensibiliser à la quantité de sel contenue dans une pincée ou un sachet aide à mieux évaluer et contrôler la consommation quotidienne de sel.

Savoir équilibrer son alimentation

Comprendre comment adopter une alimentation moins salée n’est pas simple. L'infographie   cas patient, suggère un exemple d'un menu salé et d'un menu peu salé, illustrant la quantité de sel que l'on peut économiser avec quelques simples substitutions : Pour une tarte fine, il est possible de : 

  • remplacer les tomates séchées par des tomates fraîches,
  • substituer le parmesan par de la mozzarella, 
  • ajouter des herbes aromatiques au lieu de la moutarde.  

De manière générale, il est bon de savoir que :

  • En France, environ douze millions de patients sont traités pour une HTA et que 25% du sel consommé vient de l'ajout lors de la cuisson et à table.
  • Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) 3 fixe un objectif de consommation de sel de 8 g/j pour les hommes et 6,5 g/j pour les femmes.
     

 1  https://www.nutripro.nestle.fr/article/le-pnns-defintiion-et-objectifs

Ducument pdf Nutripro

Avant l’âge de 50 ans, les hommes sont plus touchés par l’hypertension artérielle (HTA) que les femmes. Suite aux modifications hormonales dues à la ménopause, la prévalence chez les femmes rejoint celle des hommes. Comment aider vos patientes à adopter des habitudes de vie qui lui permettent de diminuer son HTA et de maîtriser les autres facteurs de risque ?

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