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Par Nestlé Nutri Pro ®

La période entre la petite enfance et l’adolescence est souvent considérée comme une période de transition d’un point de vue alimentaire. Le début de scolarisation permet en effet à l’enfant de rentrer dans des rythmes réguliers et programmés tant d’activité physique que de prise des repas. Quelques conseils et informations de base restent néanmoins utiles quant aux besoins nutritionnels de l’enfant, différents des besoins nutritionnels des adultes.

Retrouvez notre article détaillé sur les apports nutritionnels journaliers et la différence avec les RNJ.

Les apports nutritionnels conseillés (ANC) chez l’enfant de 3 à 12 ans

Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) ont été établis par l’ANSES (ex-afssa) en 2001, et revus en 2010 pour les lipides. Ces valeurs moyennes peuvent varier en fonction de la vitesse de croissance et de l’activité physique.

 Apport calorique journalier pour un enfant  1

Âge

3 ans

4 ans

5 ans

6 ans

7 ans

8 ans

9 ans

10-12 ans

Garçons

1 200 kcal

1 300 kcal

1 400 kcal

1 700 kcal

1 900 kcal

2 000 kcal

2 100 kcal

2 200 kcal

Filles

1100 kcal

1 200 kcal

1 400 kcal

1 600 kcal

1 700 kcal

1 800 kcal

2 000 kcal

2 100 kcal

Répartition des apports en glucides, lipides et protéines  par jour 1

Comme pour les adultes, les glucides doivent représenter la première source en énergie de la journée (environ 45-50 %), les protéines devant en apporter environ 15 % et les lipides entre 35 et 40 %.

Focus sur les apports conseillés en protéines 2

Âge

4 ans

5 ans

6 ans

7 ans

8 ans

9 ans

10 ans

11 ans

12 ans

Garçons

15 g

16 g

18 g

20 g

22 g

24 g

27 g

29 g

31 g

Filles

14 g

15 g

17 g

19 g

21 g

25 g

27 g

29 g

32 g

Exemples de portions 3 :

  • 2 tranches de jambon apportent 18 g de protéines
  • 1 petit steak 15 % de matière grasse apporte 20 g de protéines
  • 2 petits œufs (au plat) apportent 12 g de protéines
  • Focus sur les apports conseillés en acides gras essentiels 4

Aucune étude n’ayant été réalisée pour apprécier les besoins spécifiques en acides gras poly-insaturés précurseurs de l’enfant et de l’adolescent, les apports conseillés sont identiques à ceux de l’adulte :

  • acide linoléique, 4 % de l’apport énergétique total
  • acide α-linolénique, 1 % de l’apport énergétique total

Où les trouver : essentiellement dans des huiles végétales (colza, soja, noix) et les poissons gras (saumon, maquereau, sardine...). Pour ces derniers, il s’agit d’acides gras oméga 3 à longues chaines provenant de l’acide alpha-linolénique comme l’EPA et le DHA.

Focus sur les apports nutritionnels conseillés en vitamines (hors vitamines C) par jour 1

 

De 4 à 6 ans

De 7 à 9 ans

De 10 à 12 ans

Vitamine A et provitamine A

(beurre, fromage, produits laitiers, légumes, fruits)

450 μg ER *

500 μg ER *

550 μg ER *

Vitamine D

(poisson gras, jaune d’œuf, foie, beurre)

5 μg

5 μg

5 μg

Vitamine E (huiles végétales)

7,5 mg

9 mg

11 mg

Vitamines B1- B2 - B5 - B6

Vitamine B12

(viandes, poisson, œufs, produits laitiers, pain, céréales, fruits, légumes)

0,6 - 1 - 3 - 0,8 mg

1,1 μg

0,8 - 1,3 - 3,5 - 1 mg

1,4 μg

1 - 1,4 - 4 - 1,3 mg

1,9 μg

*ER : équivalent rétinol

Apports nutritionnels conseillés (ANC) et besoins nutritionnels moyens (BNM) en calcium, fer et vitamine C 5

 

ANC
de 4 à 6 ans

BNM
de 4 à 6 ans

ANC
de 7 à 9 ans

BNM
de 7 à 9 ans

ANC
de 10 à 12 ans

BNM
de 10 à 12 ans

Calcium

700 mg

540 mg

900 mg

700 mg

1 200 mg

925 mg

Fer

7 mg

5,4 mg

8 mg

6,2 mg

10 mg

7,7 mg

Vitamine C

75 mg

58 mg

90 mg

69 mg

100 mg

77 mg

Les besoins nutritionnels moyens sont calculés à partir des ANC proposés en 2001 (BNM = ANC x 0,77).

Les valeurs indiquées pour le fer dans le tableau ci-dessus sont des valeurs moyennes arrondies qui peuvent donc varier selon la biodisponibilité du fer dans les aliments. Cette  biodisponibilité est de 20 à 30 % plus élevée pour des régimes riches en produits animaux, notamment en produits carnés, et de 20 à 30 % plus faible pour des régimes à prédominance végétarienne.

Les meilleures sources de fer : viandes et poissons, qui contiennent du fer héminique mieux absorbé que le fer non héminique des légumes par exemple.

Les meilleures sources de calcium : les produits laitiers représentent la principale source de calcium alimentaire (lait, yaourt, fromage...)

Les meilleures sources de vitamine C : fruits et légumes (orange, fraise, kiwi, poivron rouge, brocoli, chou de Bruxelles...)

Focus sur les apports nutritionnels conseillés en vitamine D 6

Depuis octobre 2008, la vitamine D fait l’objet d’une allégation santé en Europe. L’EFSA s’est prononcé favorablement sur la justification scientifique d’une allégation santé concernant la vitamine D et la croissance osseuse :

« la vitamine D est nécessaire à la croissance et au développement osseux normaux des enfants »

Dans le cadre de cet avis, il a été reconnu qu’il existait une relation de cause à effet entre la consommation de vitamine D et la croissance et le développement osseux normaux chez les enfants et adolescents. En effet, un statut adéquat en vitamine D est nécessaire pour assurer une absorption efficace du calcium et maintenir des taux sanguins normaux de calcium et de phosphate nécessaires à la minéralisation normale des os.

Or, dans les pays européens, la synthèse de la vitamine D dans la peau par l’action du rayonnement solaire est insuffisante pour répondre aux besoins, surtout pendant les mois d’hiver où l’exposition au soleil est moindre. Un apport adéquat de vitamine D tout au long de l’enfance et de l’adolescence est pourtant nécessaire pour atteindre un taux de vitamine D qui soit suffisant à une minéralisation normale des os.

Recommandations sur la vitamine D chez l’enfant

Des apports recommandés de vitamine D ont donc été définis par plusieurs comités d’experts afin de satisfaire à la croissance et au développement osseux normaux des enfants et adolescents.

En France, les ANC en vitamines D pour les enfants de 4 à 12 ans ont été fixés à 5 μg par jour.

La réalité des apports caloriques journaliers des enfants de 3 à 12 ans

Une alimentation plus glucidique que les adultes 7

Dans l’étude INCA 2 (2006-2007), les apports énergétiques totaux des enfants de 3 à 17 ans  s’élevaient en moyenne à 1 777 kcal/j (1 770 kcal/j pour l’apport énergétique sans alcool [AESA]), avec une différence entre les sexes :

  • 1 635 kcal/j pour les filles
  • 1 897 kcal/j pour les garçons

Apports en énergie et macronutriments des enfants de 3 à 17 ans dans l’étude INCA 2 (2006-2007)

Glucides

Lipides

Protides

46,6 % des AESA

38 % des AESA

15,4 % des AESA

Amidon

Glucides simples

Acides gras saturés

Acides gras mono-insaturés

 

9,7 % GT

9,7 % GT

47 % des apports en acides gras totaux

38 % des apports en acides gras totaux

 

Par rapport aux adultes, les enfants semblent donc avoir une alimentation un peu plus glucidique (46,6 % contre 44 % pour les adultes) et moins protidique et lipidique. Cela peut s’expliquer par l’importance du goûter chez les enfants, qui est composé pour beaucoup d’aliments riches en glucides (viennoiseries, biscuits, pâtisseries et chocolat).

Une répartition des apports énergétiques totaux différente de celle des adultes 7

Le rythme alimentaire quotidien traditionnel français, basé sur 3 repas principaux auxquels peut s’ajouter un goûter persiste et est particulièrement respecté aux âges extrêmes de la vie : 74 % des enfants de 3 à 10 ans suivent ce rythme.

Chez les enfants, les petits-déjeuners et les goûters contribuent davantage à l’apport énergétique total que chez les adultes : 19 % vs 13 % pour les adultes. Les repas du midi et du soir sont donc plus légers que chez les adultes : 34 et 31 % de l’énergie totale. Il y a donc un équilibre alimentaire pour les enfants à trouver.

 

Focus sur les apports alimentaires et nutritionnels de l'enfant selon le PNNS (étude ENNS) 8

L’étude nationale nutrition santé (ENNS 2006) a été mise en place dans le cadre du PNNS, pour décrire les consommations alimentaires, l’état nutritionnel et l’activité physique d’un échantillon national d’enfants (3-17 ans) et d’adultes (18-74 ans) résidant en France métropolitaine. Les résultats de cette étude sont donnés selon les indicateurs d’objectifs et les repères du PNNS.

Apports en fruits et légumes

  • 42 % des enfants atteignent l’indicateur d’objectif soit au moins 3,5 portions de fruits ou légumes par jour (280 g par jour)
  • 20 % atteignent le repère de consommation du PNNS : « au moins 5 par jour » (≥ 400 g par jour)

Apports en calcium

Apports en lipides et en matières grasses ajoutées

  • un peu plus d’1/3 des enfants ont un pourcentage de lipides totaux < 35 % de l’AESA
  • 1/4 des enfants ont des apports en acides gras saturés ≤ 35 % des apports en lipides totaux
  • consommations de matières grasses ajoutées globalement < 16 % de l’AESA
  • part moyenne des matières grasses d’origine végétale < 50 %

Apports en glucides, en féculents et produits sucrés

  • environ 40 % des enfants ont des apports en glucides totaux > 50 % de l’AESA
  • 20 % ont des apports en glucides complexes supérieurs à 27,5 % de l’AESA
  • chez 45 % des enfants, les glucides simples issus des produits sucrés représentent moins de 12,5 % de l’énergie
  • apports moyens en fibres : 12,3 g/j
  • 1/3 des enfants ont des consommations de pain, céréales, pommes de terre, et légumes secs conformes aux repères du PNNS ("à chaque repas et selon l’appétit")

Apports en viandes, produits de la pêche et oeufs

  • 28 % des enfants respectent le repère de consommation « produits de la pêche au moins 2 fois par semaine »
  • 47 % des enfants consomment 1 à 2 fois par jour des aliments du groupe « viandes, volailles, produits de la pêche et œufs »

Apports en sel

  • 77 % des enfants ont des apports en sel < 8 g/j
  • 9 % des garçons et 5 % des filles dépassent 12 g/j

Apports en boissons non alcoolisées

  • un peu moins d’1/4 des enfants ont un apport en eau et boissons sucrées correspondant au repère PNNS (eau à volonté, boissons sucrées à limiter)
  • 2/3 des enfants consomment moins d’1 litre d’eau par jour
  • 1/3 des enfants consomment plus d’1/2 verre de boissons sucrées par jour

La collation à l’école et la réglementation 9

En milieu scolaire, compte tenu de l’augmentation du surpoids et de l’obésité, la collation matinale ne doit être ni systématique, ni obligatoire. Au vu de différentes enquêtes, l’ANSES (ex-Afssa), suivant les avis du Comité de Nutrition de la Société Française de Pédiatrie, a recommandé sa suppression, estimant qu’elle est un facteur de modification des rythmes alimentaires et d’excès caloriques. Les enquêtes ont montré en effet que cette collation du matin était progressivement devenue un vrai repas avec des aliments riches en calories et notamment en glucides simples et en lipides, comme les biscuits, les viennoiseries ou les gâteaux, s’ajoutant ainsi à l’apport énergétique des 4 autres repas et pouvant favoriser la prise de poids des enfants.

Cependant, certaines situations spécifiques, liées aux conditions de vie des enfants et de leur famille, peuvent nécessiter une distribution d’aliments. Cette collation doit être ciblée sur les enfants qui n’ont pas pris de petit déjeuner, ou sur ceux qui en ont pris un mais très tôt et/ou très pauvre, afin de pallier des insuffisances d’apports en nutriments. Dans ces cas, la collation doit être proposée lors de l’arrivée des enfants à l’école, et au minimum deux heures avant le déjeuner, en privilégiant le pain, les fruits et le lait demi-écrémé non sucré.

 

Pour en savoir plus sur les apports nutritionnels de l’enfant

  • Nestlé Nutrition Institute, et la rubrique Childhood
  • OCHA, Observatoire CNIEL des Habitudes Alimentaires, et la rubrique enfants et adolescents
  • Outil de formation et d'animation : Alimentation atout prix
  • L’étude Icaps pour Promouvoir l’activité physique des jeunes
  • INPES, Le livret d'accompagnement destiné aux professionnels de santé du Guide nutrition des enfants et ados pour tous les parents
  • INPES, Surpoids de l'enfant : le dépister et en parler précocement.
  • INPES, Pochette réunissant un ensemble d'outils destinés aux professionnels de santé pour repérer et prévenir l'obésité des enfants et des adultes
  • Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) pour la population adulte avec un focus ANC en lipides

Sources

  1. Anses. Les apports nutritionnels conseillés. Disponible sur le site www.anses.fr
  2. Afssa. Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations. 2007
  3. Table CIQUAL 2008.
  4. Anses. Actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras. Rapport d’expertise collective. Mai 2011. édition scientifique.
  5. GEMRCN. Recommandation. Nutrition. Complétée et mise à jour au 10 octobre 2011
  6. Efsa. Scientific opinion. Vitamin D and bone growth. Scientific substantiation of a health claim related to vitamin D and bone growth pursuant to Article 14 of Regulation (EC) No 1924/2006. Scientific opinion of the Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies. Questions No EFSA-Q-2008-323. Adopted on 2 October 2008. The Efsa Journal 2008;827:1-10.
  7. Afssa. Synthèse de l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires 2 (INCA 2). 2006-2007
  8. InVS. Maladies chroniques et traumatismes. Etude nationale nutrition santé ENNS, 2006. Situation nutritionnelle en France en 2006 selon les indicateurs d’objectifs et les repères du Programme national nutrition santé (PNNS°. Premiers résultats. Colloque du programme national nutrition santé. 12 décembre 2007.
  9. Afssa. Saisine n°2003-SA-0281. AVIS de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à la collation matinale à l’école. 23 janvier 2004.

Date de publication: 10/12/2012

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