PATHOLOGIES EN QUESTION
L’équilibre alimentaire et l’activité physique sont essentiels pour améliorer la prise en charge de l'hypercholestérolémie. Il est par ailleurs nécessaire de se faire suivre par un professionnel de santé. Pour optimiser l'alimentation, quelques mesures peuvent être prises :
Limiter la consommation de certains aliments tels que :
- Les produits gras et/ou sucrés.
- Les fromages riches en matières grasses
- Les graisses ajoutées (sauces grasses riches en graisses saturées, mayonnaise, beurre, crème fraîche)
- Les plats riches en graisses animales : chair à saucisse, charcuterie, gras de l’entrecôte
- l'alcool
Privilégier la consommation de certains aliments tels que :
- Le poisson, sans oublier les poissons gras (sardine, thon, hareng, maquereau, saumon...) dont les graisses ont des effets protecteurs sur la santé.
- Les produits laitiers riches en calcium et pauvres en graisses saturées : lait demi-écrémé voire écrémé, yaourts et fromage blanc à 20 % MG...
- Les morceaux de viande maigre : volaille, escalope de veau, filet de porc, bifteck, jambon blanc...
- Les aliments riches en fibres, comme les légumes, les céréales complètes ou les fruits, qui permettent de réduire l’absorption du cholestérol
Quelques conseils supplémentaires :
- Privilégier les modes de cuisson sans ajout de gras : papillote, grillé, rôti, vapeur, limiter les fritures
- Préférer les huiles végétales (colza, olive, tournesol, soja, noix), en les variant.
- Ne pas supprimer les œufs, en les cuisinant « léger ». En effet, l'excès de cholestérol dans le sang n’est pas lié principalement à la consommation d’aliments contenant du cholestérol, mais surtout à la consommation excessive de graisses.
- Les produits contenant des phytostérols (margarine, yaourts) peuvent apporter une aide complémentaire, mais ne remplacent pas une bonne hygiène alimentaire.
Sources :
- NHS UK (2019) - How to lower your cholesterol https://www.nhs.uk/conditions/high-cholesterol/
- ANSES (2017) - Phytostérols et prévention de MCV - https://www.anses.fr/fr/content/aliments-enrichis-en-phytost%C3%A9rols-… "
Le gluten est une protéine contenue dans la farine des céréales suivantes : Blé, Orge, Avoine, Seigle (""BOAS""). Sans oublier le froment, l’épeautre et le kamut qui sont des variétés de blé. Le gluten peut être responsable de la maladie cœliaque qui s’apparente plus à une intolérance qu’à une allergie. Cette intolérance peut être découverte chez les nourrissons, quelques semaines après l’introduction des farines, par l’apparition de symptômes tels que diarrhée chronique, hypotrophie, ballonnement abdominal. Cette intolérance peut également se manifester plus tard au cours de la vie, avec les symptômes suivants : diarrhée chronique, perte de poids, ballonnements, fatigue intense, anémie.
L’association Française des intolérants au gluten (AFDIAG) estime que la maladie coeliaque touche entre 0.7 et 2% de la population. Or, en France, seuls 150 000 patients (soit environ 0.2% de la population) seraient diagnostiqués. Plus grave, parmi ces malades avérés à qui une éviction stricte et totale du gluten est prescrite, seule la moitié suit consciencieusement ce régime.
Selon la législation actuelle, tous les ingrédients, y compris les substances allergènes, doivent être mentionnés sur l'étiquette des denrées alimentaires préemballées. Depuis 2011, les informations sur les substances allergènes doivent également accompagner les denrées alimentaires non emballées, notamment les plats proposés par les restaurants et les cantines.
Étiquetage pouvant suggérer la présence de gluten : farine, son, gliadine, blé, céréales, arôme, avoine, orge, triticale, amidon, seigle, couscous, gluténine, malt, semoule, bière, whiskey-bourbon…
Les marques grand public s'adaptent : il est aujourd'hui assez facile de trouver du pain ou des pâtes sans gluten en grande surface ou magasin bio. Pour les pâtes par exemple, on peut se tourner vers des pâtes de riz, des pâtes aux légumineuses ou bien des pâtes ""sans gluten"". On peut également se tourner vers du pain de maïs, de sarrasin, d'avoine ou de millet. Certaines marques sont spécialisées dans les produits sans gluten.
Source : Ameli - Gluten et maladie caeliaque - https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/intolerance-gluten-maladie-coe…, MangerBouger
Il existe deux ""types"" d'allergies alimentaires :
- Celles liées à la libération d’histamine
- Celles liées à un allergène contenu dans l'aliment, qui déclenche une sécrétion d’anticorps (IgE).
Les aliments les plus fréquemment responsables de ce dernier type d'allergie alimentaire ne sont pas les mêmes chez l’enfant et chez l’adulte.
Ainsi, chez l’enfant, les 5 allergènes les plus fréquemment impliqués sont : les œufs (34 %), l'arachide (25 %), le lait de vache (8 %), la morue et autres poissons (5 %), les noix diverses (3 %). La fréquence de l’allergie à l’arachide est très préoccupante car elle a été multipliée par 8 entre 1985 et 1998. Elle est responsable de chocs anaphylactiques parfois mortels.
Chez l'adulte, les 5 allergènes les plus fréquemment impliqués sont :
- le latex - kiwi, banane, avocat, châtaigne (14 %)
- les rosacées - abricot, cerise, pomme, poire, prune (13 %)
- les ombellifères - carottes, aneth, céleri, fenouil (9,5 %)
- les fruits secs oléagineux (9,5 %)
- l'arachide (4,5 %).
Il existe de nombreuses allergies croisées entre les aliments et certains pollens ou avec ce qui contient du latex.
En cas de réaction inhabituelle à un aliment, il est nécessaire de consulter un allergologue.
Source : Inserm (2017) https://www.inserm.fr/dossier/allergies/
1) Augmenter la ration de fibres dans l'alimentation. Les aliments apportant des fibres sont les fruits, les légumes, les aliments complets (pain, riz, pâtes, crakers), le son de blé, les légumineuses... Pour éviter les ballonnements désagréables dus aux fibres, il faut en augmenter l’apport très progressivement, par exemple de 5 g tous les 15 jours pour atteindre un total d’environ 25-30 g. Chez les sujets souffrant de colon spasmodique, mieux vaut commencer par les fibres cuites.
2) Consommer des produits laitiers fermentés, de type yaourts, fromages et fromages blancs.
3) Boire davantage : des selles trop sèches peuvent être une des causes de la constipation, il faut donc boire au minimum 2 litres de liquides par jour, voire plus en cas de forte chaleur ou d’activité sportive. Attention aux boissons riches en tanins (thé) dont l’effet astringent peut favoriser la constipation.
Privilégier certaines eaux minérales riches en magnésium, un minéral qui favorise le bon fonctionnement du transit.
En plus de ces conseils alimentaires, il est indispensable de majorer son activité physique, car la sédentarité augmente la constipation. Il est donc souhaitable de contracter régulièrement ses abdominaux dans la journée, car une musculature tonique facilite l’exonération ; d’augmenter son activité physique (marche, escaliers), de pratiquer un sport tel que la natation.
Attention : l'utilisation de laxatifs sans avis médical est déconseillé.
Source: MangerBouger.fr https://www.mangerbouger.fr/manger-mieux/bien-manger-sans-se-ruiner/bie…;
L'ostéoporose s'exprime par une fragilité du squelette due à une diminution de la masse osseuse. C'est notamment le cas chez les femmes à partir de la ménopause, à cause des chutes d'oestrogènes. Ce phénomène ne présente aucun signe clinique avant la fracture, il faut donc le prévenir, ce qui passe par une alimentation adaptée. Par ailleurs, il est important de se tourner vers un professionnel de santé en cas de doute ou de risque d'ostéoporose. Sur 2,8 millions de femmes ostéoporotiques en France, seules 600 000 sont diagnostiquées.
Quels sont les points clés dans l'alimentation :
- calcium : un des constituants principaux des os. Pour favoriser une bonne santé osseuse tout au long de la vie, l’apport calcique doit être d'environ 1200 mg/j à l’adolescence, comme après 55 ans.
- vitamine D : aide à absorber le calcium. Dans certains cas, il faut se faire prescrire des compléments.
- magnésium : améliore la réceptivité de l’os à la vitamine D et à la parathormone
- zinc : nécessaire au maintien de la masse osseuse
Il est essentiel en outre :
- de consommer 5 fruits et légumes par jour, pour les apports en potassium,
- d’augmenter l’activité physique, qui peut contribuer à augmenter la masse osseuse,
- d’éviter les excès d’alcool (inhibition des ostéoblastes) et de sel,
- d’arrêter le tabagisme.
Source : Ameli (2021), https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/osteoporose/comprendre-osteopo…
Lorsqu'on est diabétique (type 1 ou 2), l'alimentation fait partie du traitement non médicamenteux, de même qu'une activité physique régulière et adaptée.
L'alimentation doit alors couvrir les besoins en énergie, en privilégiant les fruits et légumes, féculents, poissons et en limitant la consommation de produits sucrés, salés et gras, sans toutefois les éliminer.
Les lipides :
Une alimentation trop riche en graisses favorise la prise de poids, et peut accentuer le diabète de façon durable.
Privilégier les ""bonnes"" graisses (AGI), que l'on retrouve dans les poissons gras, les oléagineux et les huiles de colza, noix et olive. Elles contribuent au bon fonctionnement du système cardiovasculaire.
Limiter les ""mauvaises"" graisses (AGS) et faire attention aux matières grasses ""cachées"".
Les glucides :
Les glucides sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme : ils apportent une part importante de l'énergie, notamment au niveau du cerveau. Lorsque l'on mange, les glucides passent dans le sang sous forme de glucose, ce qui augmente la glycémie. Ils sont donc importants à prendre en compte lors de l'adaptation de l'alimentation en cas de diabète.
Les glucides simples, souvent directement sous forme de glucose, augmentent la glycémie rapidement et ont donc un index glycémique (IG) élevé. Au contraire, les glucides complexes ont besoin d'être décomposés par l'organisme, ils ont ainsi un IG plus bas, et augmentent la glycémie de manière graduelle et plus lente.
Il faut donc privilégier les glucides complexes, présents principalement dans les féculents : pain, pâtes, riz, pdt, lentilles, céréales... Et limiter les glucides simples (sucre, biscuits...). De plus les céréales complètes sont considérées comme des facteurs favorisant la régulation de la glycémie.
A noter : l'index glycémique (IG) des féculents varie selon le mode de cuisson -> pâtes al dente ont un IG plus faible que les pâtes bien cuites, les pdt vapeur ont un IG plus faible que pdt en purée...
Source :
- Ameli (2022) Diabète et alimentation au quotidien : les fondamentaux
- Livrets Repères diabète Ameli"