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Deux ans après son émergence, le snacking semble s’installer dans le quotidien des Français, motivé par le plaisir et l’envie de partage.   

Les habitudes de consommations hors repas se sont maintenues deux ans après la crise sanitaire et engagent davantage de commensalité, selon la dernière enquête du Credoc menée pour l’Observatoire du snacking, initié par Mondelez international. 
 
Après avoir noté en 2021 un chamboulement des modes de vie et des comportements alimentaires pendant les confinements puis l’émergence de rituels alimentaires très codifiés (types d’aliments consommés, occasions de consommations, représentations, etc.) entre les repas, l’édition 2022 confirme la persistance de ces moments. L’étude, réalisée en avril 2022 auprès d’un échantillon de 1398 individus représentatifs de la population, rapporte une fréquence du snacking qui se maintient par rapport à 2017 et 2020 puisque 41 % des sujets déclarent avoir des prises alimentaires hors repas 2 à 3 fois par semaine et 29 % tous les jours ou presque. 
 

Trois grands moments de consommation hors repas 

Le goûter reste l’occasion de consommation hors repas la plus fréquente puisqu’elle concerne 34 % des sujets. L’apéritif arrive en seconde position (27 % des Français) puis l’en-cas de la matinée (26 %). Cependant, on constate que ces tendances sont en baisse par rapport à 2020 (13 points pour le goûter, 10 points pour l’apéritif et 8 points pour  l’en-cas matinal). Cette baisse est surtout observée chez les jeunes et chez les femmes. Les données révèlent aussi que les Français ont assez peu l’habitude de « snacker » à la place d’un repas puisqu’ils sont moins de 11 % et 12 % à le faire à la place du petit-déjeuner ou du dîner, moins de 16 % à la place du déjeuner. 

Des    aliments    sucrés    la     plupart     du     temps 

Les aliments les plus consommés dépendent des occasions de consommation. Durant la matinée, il s’agit majoritairement de produits sucrés, parmi lesquels des boissons chaudes (40 %), des fruits (27 %), des boissons sucrées (22 %) et des  biscuits (17 %). Comparé aux données de 2020, les fruits sont davantage consommés (+7 points). 
Le goûter présente la même composition qu’en 2020 avec une boisson chaude (35 %), des céréales ou biscuits sucrés (24 %), du chocolat (24 %), des fruits (19 %) et des boissons sucrées (19 %). 
 
À l’apéritif, l’alcool est la consommation la plus fréquente (48 %) mais est en baisse par rapport à 2020. Les chips (36 %) arrivent en seconde position, puis les biscuits salés en baisse (36 %) puis les graines (25 %) en hausse et les  charcuteries (21 %). 

Plaisir, gourmandise et culpabilité 

Les prises alimentaires hors repas sont majoritairement motivées par le plaisir ou la gourmandise (36 %), pour couper la faim (24 %), pour décompresser (22 %, +6 points), passer  un bon moment en famille (18 %) ou pour avoir de l’énergie (18 %, +3 points). 
Dans la grande majorité (72 %), les consommations hors repas sont contrôlées et les Français disent être capables d’arrêter de manger ou de boire. De même, 89 % des consommations sont à l’origine de satisfaction et 79 % sont sans culpabilité. Toutefois, par rapport à 2020, le sentiment de culpabilité est en hausse notamment lorsqu’il s’agit de consommer à la place du petit déjeuner (ressentie par 33 % des sujets), à la place du déjeuner (29 %) et à la place du dîner (25 %), soit +9 à 11 points comparé à 2020. Et ce sont les femmes et/ou les télétravailleurs. 

Davantage de commensalité 

L’analyse des contextes de ces consommations hors-repas révèle que ces prises alimentaires hors repas sont de moins en moins prises seules et davantage partagées avec la famille ou les collègues de travail notamment sur la pause matinale. 

Un impact défavorable du télétravail 

On observe une augmentation des prises alimentaires chez les télétravailleurs, dans la matinée (47 % versus 37 % des non télétravailleurs) et à la place des repas, qu’ils justifiaient principalement pour décompresser (33 %), tromper l’ennui (16 %) et pour compenser un stress (10 %). Ces chiffres étaient supérieurs de 7 à 13 points à ceux indiqués par les non télétravailleurs. 
 

Portrait des nutrinautes adeptes du snacking 
https://www.nutripro.nestle.fr/article/portrait-nutrinautes-adeptes-du-snacking 
 
Source : 3e édition Le Snacking à la Française en 2022. 
En replay sur https://youtu.be/QlKOSTrwZRw 

C. Costa « © Société Française de Nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés » 

Date de publication : 24/05/2023

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